Publié dans Politique

Lutte contre la désertification - Le ministre Max Andonirina Fontaine à Riyad

Publié le mercredi, 04 décembre 2024

A peine rentré d’un séjour en Thaïlande pour le rapatriement des animaux sauvages de Madagascar saisis dans ce pays d’Asie du Sud-Est, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, s’est envolé pour Riyad, en Arabie Saoudite, pour participer à la 16e édition de la Conférence des Parties (COP16) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) qui se déroule du 2 au 13 décembre dans cette grande ville saoudienne.

 

Les conditions se rapprochant de la désertification concernent 77,6% des terres dans le monde au cours de ces trois dernières décennies. A Madagascar, treize de ses vingt-trois régions sont en proie à l’aridité à cause des effets du changement climatique, de la déforestation, de la mauvaise utilisation des sols… Selon les estimations, le monde a besoin d’un milliard de dollars par jour pour faire face aux problèmes liés à la désertification et à la dégradation des terres.

Les discussions au cours de la COP16 à Riyad se concentrent principalement sur les questions de financement de la gestion de la sécheresse et des projets de restauration des terres dégradées. A Riyad, le ministre Fontaine a participé hier après-midi au dialogue ministériel sur la résilience face à la sécheresse intitulé « De Genève à Riyad et au-delà, renforcer les instruments politiques mondiaux et nationaux pour une approche proactive de gestion de la sécheresse ».

Les sécheresses figurent parmi les catastrophes les plus coûteuses et meurtrières au monde et devraient affecter trois personnes sur quatre d’ici 2050. Cependant, de nombreux pays et secteurs échouent encore à se préparer adéquatement, faute d’actions, de politiques, d’investissements et d’incitations appropriés.

Le lancement de l’Atlas mondial des sécheresses a eu le jour d’ouverture de la COP en cours. Le document souligne la nature systémique des risques lies aux catastrophes et souligne la nécessité de plans nationaux et d’une coopération internationale. En effet, les sécheresses record deviennent une nouvelle norme dans le monde. L’Atlas mondial des sécheresses décrit la nature systémique des risques de sécheresse pour des publics spécialisés et non spécialisés.

A travers des dizaines de cartes, d’infographies et d’études de cas, il montre comment les risques de sécheresse sont interconnectés dans des secteurs tels que l’énergie, l’agriculture, le transport fluvial et le commerce international, et comment ils peuvent déclencher des effets en cascade, exacerbant les inégalités et les conflits, tout en menaçant la santé publique.

Co-produit avec la Fondation de recherche CIMA (Italie), l’université libre d’Amsterdam (Pays-Bas) et l’Institut des Nations Unies pour l’environnement et la sécurité humaine (Bonn, Allemagne), l’Atlas mondial intervient alors que les 197 Etats membres de la CNULCD, réunis à Riyad, négocient des moyens de renforcer la résilience de l’humanité face à des sécheresses plus sévères.

La CNULCD est le seul accord international juridiquement contraignant sur la gestion durable des terres. Elle soutient les communautés et les pays dans la création de richesse et la sécurisation de la nourriture nutritive, de l’eau propre et de l’énergie à travers une gestion durable des terres. Grâce à des partenariats, les 197 parties de la Convention mettent également en place des systèmes robustes pour gérer proactivement les risques de sécheresse.

Une gestion responsable des terres, fondée sur des politiques et des sciences solides, contribue à intégrer et à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), renforce la résilience face au changement climatique et prévient la perte de biodiversité.

 

M.R.

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Editorial

  • Vème Sommet !
    Clôture du Vème Sommet de la COI ! Effectivement, la cinquième édition de la rencontre au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des îles sœurs indianocéanie dans le cadre de la COI au CCI – Ivato s’est tenue le 24 avril dernier. Dois-je rappeler que c’est le troisième Sommet à Madagasikara après celui du 16 mars 1991 et du 27 juillet 2005. Le premier Sommet de la COI a eu lieu à Antananarivo le 16 mars 1991. A peine quelque mois seulement avant la crise politique qui devait déboucher, après une « longue grève », vers la chute de l’Amiral Didier Ratsiraka. Le second à Saint-Denis de La Réunion (France), le 3 décembre 1999. Le troisième à Antananarivo le 27 juillet 2005. Et le 4ème Sommet avant celui d’aujourd’hui, à Moroni en 2014.

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